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samedi 3 août 2019

insecurité alimentaire en Afrique, Tchad et Cameroun
L'insécurité alimentaire n'est pas un phénomène émergent, ni aléatoire, ni prédéterminé. Elle ne traduit pas nécessairement non plus une situation de crise. Même si elle varie dans l'espace et dans le temps, elle constitue fondamentalement un marqueur des sociétés sahélo-soudaniennes.


Pour tenter d'y faire face, ces sociétés ont pendant longtemps cherché à sécuriser leur approvisionnement afin de faire face aux épisodes plus ou moins intenses de déficit céréalier avec des résultats très contrastés selon les contextes. De nationale et étatique, la lutte contre l'insécurité alimentaire impose désormais un questionnement multi-scalaire et multi-causal aux solutions de plus en plus transitoires et complexes compte tenu du caractère aléatoire et contingent de la vulnérabilité à l'insécurité.

C'est pourquoi, les professionnels du développement et de l'action humanitaire peinent parfois à poser un diagnostic efficient et apporter des réponses efficaces. Et ce, en dépit des avancées techniques et méthodologiques réalisées, depuis la fin des années 1980, dans le champ de la prévision du risque (cartographie spatiale, système d'information). Son caractère ubiquiste et composite n'est sans doute pas de nature à favoriser la prise de décision en situation de crise. Par ailleurs, le cadre conceptuel, adopté par les différents intervenants institutionnels ou privés, conditionne fortement la nature des actions à mener, avec un effet auto-limitant et auto-justifiant.
Aperçu de la situation de la sécurité alimentaire au Tchad

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SECURITE ALIMENTAIRE
La situation alimentaire au Tchad se détériore, à l’image de la tendance régionale dans le Sahel. Selon les résultats du cadre harmonisé de mars 2018, 4 millions de personnes devraient être en insécurité alimentaire pendant la période de soudure (juin-août 2018), dont environ 520 000 réfugiés et retournés. Parmi ces personnes, 991 000 sont en insécurité alimentaire sévère (phases «crise» et «urgence») - ayant épuisé leurs réserves alimentaires et ne pouvant subvenir à leurs besoins alimentaires de base.
Dans un contexte où l’accès aux services sociaux de base est extrêmement limité pour les populations, leur santé, en particulier leur statut nutritionnel, peut se détériorer rapidement. Les zones les plus touchées sont essentiellement situées dans la bande sahélienne, où se trouvent la grande majorité des personnes frappées par l’insécurité alimentaire sévère au Tchad.
Les acteurs humanitaires apportent en priorité une assistance alimentaire d’urgence aux personnes en insécurité alimentaire sévère et appuient les moyens d’existence des ménages vulnérables.
Les acteurs de développement sont sollicités à fournir une réponse durable à cette crise.
NUTRITION
La situation nutritionnelle s’est détériorée et est très préoccupante dans plusieurs régions et à N’djaména. En 2017 le taux de malnutrition aigüe globale est de 13,9%, soit deux points de plus qu’en 2016. La malnutrition aigüe sévère est à 3,9%, un taux supérieur au seuil d’urgence de 2% et à celui de 2016 de 2,6%.
La mise en œuvre d’une réponse d’urgence à la malnutrition aigüe est prioritaire dans 15 régions, majoritairement dans la bande sahélienne et N’djaména, y compris dans les camps de réfugiés, et sites de retournés et déplacés où le taux de MAG et/ou de MAS est souvent supérieur ou égal au seuil d’urgence (MAG = 15% et MAS = 2%).
Les causes de la malnutrition étant multisectorielles et liées à des facteurs structurels, la lutte contre la malnutrition aigüe doit s’effectuer à travers un ensemble d’interventions intégrées et pluriannuelles portant sur la nutrition et l’alimentation, la santé, l’éducation, et l’eau, l’hygiène et l’assainissement.

Cameroun : Insécurité alimentaire et malnutrition au 14 Mars 2019

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Chiffres clés
• 3 millions de personnes en insécurité alimentaire dont 198 000 en insécurité alimentaire sévère
• Près de 1 personnes sur 2 en insécurité alimentaire se trouvent dans la région de l’Extrême-Nord
• 78 000 enfants de moins de 5 ans MAS ont été admis en 2018
• 3 admissions sur 5 se trouvent dans la région de l’Extrême-Nord •
• 2 enfants sur 5 de moins de cinq ans et vulnérables vivent dans des familles réfugiés ou déplacées internes
• 259.000 personnes dont 122.000 enfants de moins de 5 ans (60K MAS et 162K MAM) et 38.000 FEFA sont attendus en situation de malnutrution aigue en 2019
Insécurité alimentaire
• Tous les ménages en insécurité alimentaire sévère ont une consommation alimentaire pauvre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest
• La quasi-totalité des ménages (98%) qui sont en insécurité alimentaire modérée ont une consommation alimentaire pauvre ou limite
• 7,6% de ménages ont vendu de manière inhabituelle des animaux dans l’Extrême-Nord pour subvenir à leurs besoins alimentaires
• L’abandon des activités agricoles par les populations pour les activités minières dans la région de l’Est
• Les vols et les coupeurs de routes et la récurrence des confits agropastoraux découragent l’activité agropastorale dans la région de l’Est
Malnutrition
• Les déplacements massifs de population constituent un facteur aggravant et affectent les pratiques d’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants déjà fragiles
• Les enfants avec malnutrition aige sévère ont 9 fois plus de risque de mourir que leurs pairs en bonne santé
• Les contraintes d’accès dans les régions du NW et du SW n’ont pas encore permis la la réalisation d’une enquête nutritionnelle
• 3 000 enfants pourraient souffrir de MAS dans les régions du NW et du SW


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Passionné de la biologie,je suis un étudiant poursuivant ses études en biologie animale

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Ngaounndere , Adamaoua , Cameroon